Sur une modeste tombe d’un petit cimetière du Périgord, on peut lire cette épitaphe : Ci-gît Aurélie-Antoine Ier, roi de Patagonie, décédé le 18 septembre 1878. La plus étrange épopée qui se puisse concevoir...

En effet, durant les 28 ans du règne d’Aurélie-Antoine, le rêve et la réalité se confondent aux bornes extrêmes du monde, là-bas, en Patagonie, au détroit de Magellan. Qui est Antoine de Tounens, roi de Patagonie, conquérant solitaire, obscur juriste périgourdin embarqué sur les flottes de la démesure, son pavillon bleu, blanc, vert claquant aux vents du cap Horn ? Un fou ? Un naïf ? Un mythomane ?

Voici donc l’aventure vécue par un homme qui voulait devenir roi et qui, de surcroît, l’est devenu. Roi de quoi ? De qui ? A cette époque, sous le second empire, les puissances industrialisées et militarisées partent à l’assaut des terres vierges du globe pour étendre leur hégémonie. Alors que l’Argentine et le Chili indépendant souhaitent agrandir leurs territoires respectifs vers le sud du continent encore peuplé par les indiens Mapuches, Aurélie Antoine De Tounens, de Dordogne, pose un pied en Patagonie et se fait proclamer Roi de Patagonie et d’Araucanie...

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 Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (Jean Raspail)
 Le Roi blanc des Patagons (Saint Loup)
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